Carte heuristique explicative de l’interview de P. Carré
Philippe Carré, professeur des universités en sciences de l’éducation à l’Université de Paris Ouest, définit le terme « d’apprenance » comme étant un ensemble durable de dispositions favorables à l’acte d’apprendre dans toutes les situations.
Interview de Philippe Carré
L’apprenance, what is it ?
Définition :
L’apprenance décrit un ensemble stable de dispositions affectives, cognitives et conatives, favorables à l’acte d’apprendre, dans toutes les situations formelles ou informelles, de façon expérientielle ou didactique, auto-dirigée ou non, intentionnelle ou fortuite« C’est la grande rencontre entre économie et pédagogie qui s’annonce, pour le meilleur ou pour le pire », analyse Philippe Carré. Et au cœur de cette rencontre, se positionne l’apprenant. Cependant, estime-t-il, les discours sur la société « cognitive », « de l’information », « de la connaissance », etc. risquent de se rester d’illusoires incantations si l’acteur essentiel de cette formation tout au long de la vie, à savoir le « sujet social apprenant » est oublié. Le chaînon manquant, c’est la transformation de posture du sujet social face aux nouveaux enjeux de la société apprenante. Les textes européens insistent sur le rôle central de l’individu pour participer à la société de la connaissance.
Cet objectif implique une mobilisation des ressources personnelles des salariés: il s’agit pour eux de développer des attitudes nouvelles d’autonomie dans le travail et surtout de démontrer leur capacité à apprendre, et à apprendre par eux-mêmes.
« Nous sommes tous appelés à devenir des « travailleurs du savoir », annonce Philippe Carré. Pour développer la motivation à l’apprenance, il propose d’intervenir sur quatre leviers : inscrire les apprentissages dans un projet stimulant ; développer le sentiment d’efficacité à apprendre ; mettre en œuvre une pédagogie du choix de sa formation et de son parcours ; prendre un plaisir direct à se former. L’autoformation devra se développer pour répondre aux nouveaux enjeux de l’apprentissage, chaque apprenant ne pouvant disposer d’un formateur personnel.
extrait du blog de F. Meichel, « l’apprence : c’est quoi ? », ici
Et le travail de la com’ dans tout ça ?
Que faire connaître ?
Vous l’aurez compris, nous parlons bien ici de faire connaître le concept d’apprenance.
Il s’agit pour être exacte de 4 points en particulier :
- La pédagogie.
C’est LA base du concept et le point le plus important, indissociable des autres points. Elle reprend une réflexion sur les nouvelles pédagogies actives du XXe siècle sur des auteurs comme Célestin Freinet, Maria Montessori, John Dewey, Adolphe Ferrière … Elle se base donc sur l’idée que tout homme a ses propres compétences / lacunes et que la forme que prend la formation n’est pas universelle et donc propre à chacun selon son caractère. Pour cela, comme vous pouvez le constater sur le schéma ci-dessus, il faut savoir identifier les trois points suivants : vouloir apprendre, savoir apprendre et pouvoir apprendre. - Les formations mixtes.
Il s’agit ici de l’identification du « savoir apprendre » → la façon d’apprendre qui nous correspond le mieux. Nous remarquons sur ce point que la publicité en France pour certaines méthodes comme la formation via les outils numériques (les FOAD (Formation Ouvertes A Distance)), l’autoformation accompagné ou encore la formation par l’expérience ou sur le tas ne sont pas mis en avant dans notre politique de l’éducation. - Les outils.
Cela comprend tout ce qui nous permet d’apprendre → « pouvoir apprendre ».
Ex : les manuels, les blogs, les tutos, les MOOCs, les reportages, les réseaux d’une entreprise / lieu de formation, les réseaux sociaux, la veille informatique … - Les EAP (Environnement d’Apprentissage Personnel).
Pour faire simple, un EAP c’est l’endroit où nous pouvons la formation est accessible. Cela correspond : aux classes, locaux accueillant des séminaires / conférences …, tout point permettant une connexion internet, les lieux de travail et chez soi.
A qui ?
- Aux parents qui sont les premiers formateurs de notre vie.
- Aux formateurs ; que ce soit aux enseignants qui agissent de façon permanente et régulière qu’aux intervenants ponctuels afin qu’ils utilises une multiplicité d’outils afin que toute personne comprenne se s’implique plus personnellement dans leur apprentissage.
- Aux éducateurs et autres travailleurs sociaux ; sachant que leur difficulté sera d’adapter la formation en fonction du public (handicaps, enfants en rupture scolaire, adultes en quête de métier et/ou de formation.
Finalement, nous parlons ici d’accompagnateurs s’adressant à un public qui ici désigne : tout le monde.
Comment ?
- Via internet → par les réseaux sociaux, les blogs, les reportages, les interviews …
- Via nos réseaux personnels → bouche à oreille, réseaux professionnels …
Il s’agit donc d’un travail de transmission du savoir et de l’information qui aujourd’hui, dans notre société prend une ampleur mondiale au vu des technologies dont nous disposons.
Sachons transmettre les bonnes choses … Tel est l’enjeu de demain !