Pour qu’un papier soit lu, il faut qu’il soit anglé. L’angle est le biais par lequel on aborde un sujet, le point de vue que l’on choisit de traiter.

Le choix de l’angle

Informer c’est choisir. Outre le choix des sujets qui peuvent intéresser les lecteurs, la manière d’aborder ces sujets est toute aussi importante : cela se nomme « l’angle ». Les études l’ont prouvé : la capacité d’absorption des lecteurs est limitée. Ils « décrochent » après deux ou trois feuillets pour un quotidien, 5-6 pour un hebdo, 10-12 pour un mensuel. Pour qu’un papier soit lu, il faut qu’il soit anglé. L’angle est le biais par lequel on aborde un sujet, le point de vue que l’on choisit de traiter : par exemple parler de ce qui est nouveau, important, inédit, etc. Ce travail de sélection permet d’être plus original, plus proche de l’actualité, plus pertinent, plus proche de son public, donc plus lu.

Quelques recommandations :

  • Le choix de l’angle se fait a priori avant d’aller enquêter, interviewer quelqu’un, ou de se rendre sur le terrain ; il peut être affiné ou transformé au moment de l’interview ou sur le terrain si l’on s’aperçoit que l’angle choisi au préalable n’est pas pertinent et qu’un autre s’impose.
  • Très souvent, cet angle peut se formuler sous forme d’une question. Dans tous les cas, l’angle doit pouvoir être résumé en une phrase. A défaut, cela veut dire que l’idée d’angle est trop sophistiquée.
  • L’angle choisi doit s’efforcer de faire jouer un maximum de lois de proximité (chronologiques, géographiques, psychoaffective, spécifique).
  • La longueur du papier détermine, en partie, le choix de l’angle. Plus le papier est court, plus l’angle doit être serré.
  • La multiplication des angles décourage les lecteurs
  • Le titre, le chapeau, l’attaque doivent indiquer clairement l’angle choisi.
  • La réflexion sur le choix des angles doit se mener en parallèle avec celle du mode de traitement.
    Conseils rédigés à partir de la fiche d’Anne Dhoquois « Techniques de base de l’écriture journalistique».

Un morceau de vérité n’est pas LA vérité

La pratique de l’angle journalistique illustre cette maxime. Si on utilise un angle très aigu pour présenter un sujet cette présentation sera très partiale.

La surexploitation des angles ne contribue-t-elle pas à la confusion ?

That is the question 🙂